Début octobre, nous recevions
la classe terminale S de Lise Saint-Arroman, professeur de biologie-écologie au
lycée agricole de Challuy. Le thème de notre intervention a porté sur agriculture
périurbaine et biodiversité pour la ville durable. Pourquoi et comment protéger
l’espace périurbain ? Cette zone de vie est faite d’espaces naturels et agricoles.
La distinction est difficile à faire même pour les habitants qui ne conçoivent
pas le paysage périurbain sans campagne agricole… Les enjeux de l’espace périurbain
sont importants et les exploitants d’aujourd’hui ont un rôle fondamental dans
sa préservation.
Cette préservation peut se traduire sous différentes
formes : relation avec les habitants, avec les consom’acteurs (circuits courts
de distribution des produits), compatibilité des pratiques agricoles et de l’environnement...
Plus la nature est abîmée et en danger plus le retour à la nature est
fort. Les exploitants peuvent répondre aux attendus environnementaux et les enjeux
environnementaux peuvent intégrer les pratiques agricoles.
Une question
se pose sur les conflits d’usage qui surviennent dans l’espace périurbain : les
agriculteurs riverains peuvent-ils être sacrifiés au nom de l’aménagement urbain
(étalement urbain, infrastructures…). La solution se trouve dans les instruments
de régulation de l’urbanisme à condition que ces outils ne soient pas utilisés
pour faciliter les arrangements entre élus locaux. Les citoyens se doivent de
participer à l’ élaboration des Schémas de COhérence Territorial, SCOT et PLU
Pan Locaux d’Urbanisme et réclamer des zones agricoles ou la protection des jardins.
La juxtaposition avec d’autres classements comme les espaces naturels sensibles
et arrêtés de biotopes par exemple est souhaitable. Les lycéens ont bien perçus
le message. Certains d’entre eux vont se retrouver exploitants et seront confrontés
tôt ou tard aux questions qui agitent la société dans l’exercice de leur activité…
Nous leur avons conseillé de ne pas agir individuellement mais de privilégier
le regroupement autour de projets fédérateurs répondant aux aspirations d’aujourd’hui…
L’après-midi fut bien remplie avec la visite du Clos Monard, de l’exploitation
maraîchère de Michel Virmoux qui s’est prêté, comme d’habitude, au jeu des questions
réponses sur son métier. Des carotages ont été pratiqués à plusieurs endroits
(le Vernai et la Chaume) afin d’étudier le sol. L’eau n’a d’ailleurs pas tardé
à jaillir sous la bêche.