Jardins sur Loire en danger !

Les jardins maraîchers historiques du Grand Mouësse et de la Baratte (Nevers, Nièvre) au service de la population

Au fil des siècles, les jardins du grand Mouësse et de la Baratte (situés sur le lit de la Loire) ont bâti leur renommée sur la culture des grains, des légumes, de la vigne.…

Bien que continuellement menacés (mais âprement défendus par la population et les associations), les jardins ancestraux du Mouësse (Les Pâtureaux…) et du val de la Baratte, dont la valeur agro pédologique, n’est plus à faire gardent un grand attrait culturel, paysager et économique incomparables.

Les parcelles du Mouësse ont été en partie acquises par la ville de Nevers et celles de la Baratte pour la moitié des surfaces cultivables (soit une quinzaine d’hectares)…

L’association Saint-Fiacre Loire-Baratte est souvent sollicitée par des administrés désireux de cultiver des légumes pour leur consommation familiale. Cependant les services de la ville refusent de louer des parcelles au prétexte que les jardins du Mouësse seraient constructibles. Les jardins sont situés non loin des immeubles collectifs des Bords de Loire. Quand au Val de la Baratte, les pseudo-projets de maraîchage, de poumon vert … ne sont pas encore arrêtés malgré les promesses et annonces faites avant les dernières élections municipales. D'ailleurs, les associations locales compétentes ne sont jamais consultées sur ces projets.

Bref, ce patrimoine exceptionnel des jardins est depuis des décennies continuellement en danger de bétonnage tantôt par des projets de routes, de hangars, où de lotissements...situés à des années lumières des besoins locaux. La situation socio-économique locale, guère fameuse est amplifiée par la crise de la dette (chômage, population assistée, perte de population en recherche d'emploi, logements vacants par centaines, disparition des contribuables, zones commerciales pléthoriques …)

La protection des jardins historiques dans les documents d’urbanisme s’impose d'urgence aujourd'hui à différents titres : rempart contre la faim, contribution à l'autonomie alimentaire de la ville, espace agro-naturel, continuités écologiques et paysagères, champ d’expansion des crues, cadre de vie... le tout en respect de l’identité culturelle des quartiers du Mouësse et de la Baratte.

Il nous apparaît, par ailleurs, inadmissible de refuser la location individuelle de parcelles capables de produire en abondance et toute l’année des légumes couvrant les besoins domestiques des familles administrées. Ce droit fondamental de cultiver un jardin digne de ce nom (loin des remblais des HLM), s'inscrit dans une démarche morale des élus et un devoir vis-à-vis des citoyens et de la société.

Ci-dessous, aspects paysagers des jardins du Mouësse (les Pâtureaux jusqu'à la rue des Vignes)